Taktsang

Taktsang, la Tanière du Tigre

La seule vue de la photo de ce lieu m’a donné envie d’aller au Bhoutan comme c’est le cas pour de nombreux touristes. Il s’agit d’un temple isolé et difficile d’accès, accroché à la paroi d’une falaise on ne peut plus abrupte. Il s’appelle Taktsang au Bhoutan mais nous parlons de Tanière du Tigre en France. Ce nom s’explique par une légende impliquant une des personnes les plus influentes de l’Histoire du bouddhisme : Guru Rimpoché. Celui-ci serait arrivé à dos de tigresse sur les lieux, aurait méditer pendant 3 mois dans une des grottes de la montagne, aurait répandu le bouddhisme dans cette partie alors peu civilisée du pays et aurait enfin défait une des mauvais esprits.

Guru Rimpoché

Pour les locaux, Taktsang est un lieu de pèlerinage extrêmement important. Mon chauffeur par exemple fera toute la montée en psalmodiant des prières.

Sur le chemin se trouve une auberge qui permet de se ravitailler en cours de montée ou de manger un bout au retour. Des petits cairns sont formés à intervalles réguliers : ils indiquent le nombre de fois que les pèlerins sont venus. Nous avons aussi croisé à un moment des langurs, singes de couleur beige juchés au sommet des arbres.

A l’approche du sanctuaire, un promontoire permet de le voir de l’autre côté d’une faille dans laquelle il va falloir descendre pour remonter de l’autre côté. A l’entrée du complexe, il faut laisser absolument toutes ses affaires. On pénètre alors dans un enchevêtrement de temples, grottes et escaliers.

Dans un rocher se trouve une empreinte de doigt. La tradition veut que l’on s’en écarte de quelques mètres, que l’on ferme les yeux et que l’on tente ainsi de positionner son pouce exactement dans l’empreinte. Si on y parvient, on peut faire un vœu non pour soi mais pour autrui.

Etant donné le caractère sacré du lieu, je me prête aux rituels que j’ai déjà en partie expliqués : mains jointes au front, à la bouche et au cœur avant de s’incliner et de toucher le front du sol. Un moine sort alors une sorte de théière et verse au creux de la main droite un liquide qu’il faut partiellement boire avant de se passer la main du sommet du crâne vers la nuque. Des dons peuvent être faits ou une lampe à huile acheter. Cela permet également de faire des vœux pour autrui.

Pour ma part j’ai été très surpris par la ferveur qui se dégage de ce site. Et quelque soit la vue qui m’ait été offerte au cours de la randonnée, je ne cesse d’être admiratif devant cette sublime construction qui reste ma plus belle image d’architecture du pays.

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